L’énergie éolienne est souvent présentée comme une solution respectueuse de l’environnement. Pourtant, elle ne serait pas sans conséquence sur la biodiversité. En effet, même si ce n’est pas le premier danger auquel nos oiseaux sont confrontés, l’empreinte des éoliennes sur les populations d’oiseaux est bel et bien réelle.

En cause, les pales des éoliennes qui peuvent entrer en collision avec les oiseaux, mais aussi le bouleversement des corridors de migration et la fragmentation de l’habitat de certaines espèces. Une étude publiée en 2013 dans la revue Biological Conservation estime ainsi qu’aux États-Unis, environ 140 000 à 328 000 oiseaux meurent chaque année à cause des éoliennes.

Analyse des solutions existantes pour minimiser les dommages

Alors, que faire? Des solutions existent pour mitiger l’impact de nos éoliennes sur les oiseaux. Parmi elles, nous pouvons évoquer la réalisation d’études d’impact avant l’installation des éoliennes, incluant le recensement des espèces d’oiseaux présentes et leurs zones de migration.

Il est également possible de recourir à des technologies, comme des systèmes de détection basés sur le radar, qui permettent de stopper les turbines en cas de passage d’un groupe d’oiseaux. Par ailleurs, des boutons de signalisation pour les oiseaux pourraient être apposés sur les pales des éoliennes afin de les rendre plus visibles.

Certaines études prônent aussi la mise en place de mesures compensatoires, comme la création de nouvelles zones de nidification.

Perspectives d’avenir : Peut-on concilier énergie éolienne et préservation des espèces ?

Il est légitime de se demander si nous pouvons concilier notre usage de l’énergie éolienne et la préservation des oiseaux. La réponse ici est oui, mais à certaines conditions.

Nous devons continuer de chercher des solutions pour réduire l’impact de ces infrastructures sur nos volatiles. Ce faisant, il ne faudrait pas oublier que les éoliennes, malgré les défis auxquels elles nous confrontent, restent une alternative écologique face aux énergies fossiles.

N’oublions pas que les plus grands dangers pour nos oiseaux demeurent, en ordre décroissant, les bâtiments vitrés, les chats et les pesticides. Les éoliennes, avec 0.3% d’oiseaux tués par an, sont certes responsables, mais le sont beaucoup moins que d’autres facteurs anthropiques. Gageons que nous trouverons bientôt des solutions pour minimiser leur impact tout en continuant de promouvoir cette source d’énergie propre.

Les éoliennes, si nous prenons les mesures adéquates dès leur mise en place, peuvent parfaitement cohabiter avec notre biodiversité aviaire. C’est une question de volonté politique, mais aussi de sensibilisation de chacun à la préservation de la biodiversité. Et nous, nous sommes prêts à faire notre part de ce côté-là.